ENTREPRISE : Le Benny’s connaît-il la crise ?
Interpellé par plusieurs citoyens, L’Indépendant est allé à la rencontre de M. Chin, patron du Benny’s pour revenir sur les dernières semaines de l’entreprise et lui poser les questions que beaucoup semblent s’être posé ces derniers temps.
Q : M. Chin, le Benny’s est-il en crise ?
“Globalement on a recruté pas mal de monde donc il faut le temps de finir les formations. Au-delà de ça, vous l’avez remarqué ces derniers temps, il y a énormément de réparations à faire le soir: avec les fusillades, les incidents, les braquages…on a eu énormément de travail. En termes de custo cette semaine, la quantité ne cesse d’augmenter donc il y a bien de plus en plus de customisations qui se font car les employés sont actifs.”
Q : Des personnes ont témoigné avoir eu beaucoup de mal à faire des customisations ces derniers temps. Parfois, il y a plusieurs employés libres sur le parking mais la partie custo reste fermée, comment l’expliquer ?
“Il n’y a en effet pas l’accès aux custos pendant la période d’essai car il y énormément de choses à apprendre et de boulot sans rajouter les customisations. Donc la première semaine de formation sert à apprendre le boulot de base. Et c’est surtout l’intégration avec l’équipe qui est la chose la plus importante pour moi car si c’est pour avoir des gens qui ne font que bosser et ne parlent pas ça ne m’intéresse pas. Il est vrai qu’on a eu une période à vide suivie d’une période très chaude niveau interventions. Parallèlement, là, ce soir on est 10 à pouvoir faire les custos et il n’y a personne. J’ai des personnes qui sont là toute la journée et ne viennent faire leur custo que le soir au même moment que tout le monde. On comprend que parfois c’est fermé, il ne faut pas oublier qu'on est des êtres humains pas des robots c’est un peu comme les médecins. Mes gars vont se coucher vers minuit donc on va parfois fermer les custos vers 23h. Après il ne faut pas hésiter à demander pour des petites custos comme un klaxon et envoyer un message. Après pour les custos un peu plus complexes qui prennent 30 min c’est un peu plus délicat.”
“J’ai eu 10 nouveaux employés au mois de septembre, la moitié du Benny’s est composée de nouveaux.”
Q : Pouvez-vous nous dire comment cela s’est passé au niveau des recrutements ? Il y a des plages horaires précises ?
“J’ai des personnes qui commencent leur journée à 3h du matin, d’autres à 14h. On est 20 personnes dans l’entreprise aujourd’hui, avec pas mal de nouveaux: il faut attendre que l’insertion se termine. Là, il ne m’en reste plus que 3 qui ne peuvent pas encore faire de custos. J’ai eu 10 nouveaux employés au mois de septembre, la moitié du Benny’s est composée de nouveaux.”
Q : Comment expliquez-vous qu’il y ait autant de nouveaux ?
“J’ai eu cinq employés qui sont partis d’un coup pour faire autre chose de leur vie. Ça a fait un grand vide dans l’entreprise sur plusieurs semaines et a entraîné un besoin de reconstruction de l’équipe en elle-même, au niveau du management. Il a fallu trouver de nouvelles personnes à former pour les remplacer. Donc au mois de septembre, j’ai dû tout recommencer à zéro quasiment. Alors oui ça a mis un peu de temps mais ça repart bien. La disponibilité, on l’a. Le problème c’est que si je fais un bandeau WZ quand on est six-sept à être libres et disponibles pour les custos, il va y avoir 200 personnes qui vont arriver d’un coup. Et il faut penser que les réparations restent toujours la priorité. Si ta voiture est cassée tu peux plus rouler avec,
c’est plus important que si elle est blanche et que tu veux mettre de la peinture: il y a des priorités. On a vu de nouvelles habitudes s’installer avec des gens qui nous appellent pour nous demander si les custos sont ouvertes et c’est un plaisir de pouvoir leur répondre que oui, ou que non et de pouvoir les en informer. Je comprends que les gens doivent se déplacer de loin parfois et veulent éviter de venir pour rien. Donc tout est en évolution positive, aucune inquiétude à avoir.”
