Les candidatures de dossier sont traditionnellement connues pour être moteurs de dissensions à San Andreas et cette reprise n’échappe pas à la règle.
Contrairement aux fois précédentes, c’est à présent à l’Assemblée de décider de l’attribution des entreprises. Pour rappel, elle se compose de : 

• Le/la Gouverneur(e)

• Le/la Maire de Los Santos

• Le/la Maire de Blaine County

• Le/la représentant(e) de la Commission des Chefs d’entreprise

• Le/la représentant(e) de la Commission des Employés d'entreprise

Il y a donc 5 voix pour délibérer. 

Afin d’en apprendre plus sur le déroulé de ces délibérations nous sommes directement allés poser la question à Mme la Gouverneure Johnson. “Sept dossiers ont été déposés au total, parmi lesquels trois sont passés en 

entretien.”, nous indique Mme Johnson. “Il n’y avait pas de mauvais dossier. On peut réellement dire qu’ils étaient tous bons et intéressants. Ceux sélectionnés sont considérés comme les meilleurs pour des raisons parfois très différentes. Mais j’ai presque envie de dire que c’était surprenant, je ne m’attendais pas à voir autant de dossiers aussi bien travaillés. On a remercié, et on le pense sincèrement, les personnes qui ont candidaté. Mais malheureusement tout le monde ne peut pas gagner.”

Mme Hazel Lewis, représentante de la Commission des Employés nous partage son expérience : “Tous les membres de l’Assemblée avaient un barème pour savoir qui passerait à l’entretien. Les dossiers qui passaient les 80 points, limite fixée par le gouvernement, sont passés en entretien avec 10 minutes de présentation suivi de 10 minutes de questions.  (...) Les trois dossiers sont passés en entretien jeudi soir entre 21h et 22h. À la suite des entretiens, le vote a commencé et en cas d’égalité entre deux dossiers, on se serait basé sur le barème des points mis en place. Ça faisait une semai-

-ne qu’on avait les dossiers, on avait le temps de les étudier et d'en parler avec nos représentants suppléants respectifs avant la réunion de mardi soir où les notes de l’Assemblée ont été mises en commun.”

Q : Vous avez reçu quand le barème et comment a-t-il été décidé ?

“Nous avons reçu le barème peu de temps après la transmission des dossiers à l'Assemblée. Quant à sa construction, il a été réalisé par le gouvernement.”

Le barème ayant été un élément clé lors des derniers appels à candidature ayant eu lieu l’année dernière, la question qui se pose sur toutes les lèvres est la suivante : Quel est le barème ?

“Nous avons déjà donné les grandes lignes dans notre communiqué” nous répond Mme Johnson, “avec notamment la projection court terme et long terme, tout l’aspect événementiel ainsi que les critères d'interaction avec l’ensemble des acteurs de l’île.”

Q : Est-ce qu’il ne serait pas intéressant de publier le barème ?

“Pour moi, pour que ça soit compréhensible il faudrait fournir l’ensemble des dossiers. Le barème seul n’a pas d'intérêt car chacun a sa perception des choses, sans les dossiers ça ne donne pas plus d’informations sur ce qui a fait pencher la balance. Mais ces informations, ces dossiers, sont confidentiels donc on ne peut pas les montrer (...) C’est, je trouve, intéressant aussi de laisser une certaine liberté aux futurs candidats car il n’y a pas de barème “type” comme chaque gouvernement aura son barème propre. Ça casserait des dossiers qui se baseront sur des éléments qui ne seront pas pertinents sur les prochains barèmes. L’idée n’est pas d’imposer de cadre trop strict afin que chacun puisse faire selon son propre jugement et sa créativité.”

Q : Est-ce que l'identité ou l’appartenance à Blaine County a joué sur la décision ?

“Non ce n’était pas dans les critères de l’appel à candidature pour le coup.”

Du côté de la commission des chefs d’entreprise, M. Parnas, le représentant, nous partage le processus de réflexion. “Globalement de notre point de vue avec Layna Jones (représentante suppléante au moment de la prise de déci-

-sion) il y avait deux dossiers qui sortaient du lot. A un moment, il a fallu faire un choix, donc on l'a fait. Les niveaux de ces deux dossiers étaient plus ou moins similaires et pour répondre à ceux qui se posent la question : non le dossier des employés du Yellow Jack n’en faisait pas partie. Finalement, notre choix s’est porté sur le dossier qu’on a le mieux noté selon le barème. Les entretiens n'ont pas fait pencher la balance plus dans un sens que dans un autre.”

Du côté de la mairie Sud, le dossier Danvers est également ressorti mais contrairement aux chefs d’entreprise, le dossier dit “Yellow Jack”, porté par Mme Conway ancienne employée de l’entreprise susnommée, était parmi les favoris.

Q : Était-ce une délibération complexe à faire ?

“Non vu qu'on a fait un vote chacun, après la première réunion la mairie du

sud hésitait entre deux dossiers celui de Mme Danvers et Mme Conway, à la suite des entretiens le choix s’est porté sur Mme Danvers. La première réunion a duré à peu près une demi-heure, la deuxième un bon deux heures en comptant les entretiens. La décision n'était pas prise à l’avance pour nous côté Mairie Sud, on hésitait sur les deux dossiers. Nous discutions avec Mr Portalis par message durant les entretiens. Ça s’est fait naturellement, nous avons choisi le dossier le plus complet possible.”

Q : Comment avez-vous trouvé le barème?

“Franchement je le trouvais plutôt cohérent, c’étaient des points-clés qu’on avait besoin de voir que ce soit dans l’entreprise ou la globalité niveau vie économique de l’île.”

“Il y avait des points de désaccord, le dossier qui a gagné l’a remporté avec 3 votes, il a eu la majorité, donc il a gagné mais il y a eu des votes pour les autres dossiers.” nous confie le maire de Blaine County, Niko Zilman. “Nous avions juste des idées différentes sur les dossiers, même sur les questions posées, pour certains, certaines questions posées étaient moins pertinentes que d’autres.”

Q : Quelles questions auraient pu ne pas être pertinentes et pourquoi ?

“Je peux donner les questions que j’ai posées : “Quelles sont les problématiques liées au Yellow selon vous ?” : je m’attendais à une réponse liée à l'événementiel, ça aurait pu être autre chose car chaque entreprise a ses problématiques uniques. La deuxième question était “Avez-vous déjà postulé au Yellow Jack”, la réponse était “non” pour tous, hormis les anciens employés du Yellow Jack évidemment, et les questions suivantes étaient “Si vous étiez intéressés par l'événementiel et le Yellow Jack, pourquoi ne pas y avoir postulé ?”. Ça m'intéressait de savoir pourquoi quelqu’un faisait un

dossier pour une entreprise sans jamais y avoir postulé avant.

De notre côté, nous avons voté pour le dossier du Yellow Jack, j’ai fait partie d’une entreprise qui s’est déjà faite saisir, je connais le ressenti des employés du Yellow.”

Q : Vous n’avez pas peur qu’on vous dise qu’il s’agisse d’un vote du cœur et pas de la raison ?

“Mon choix était un choix de raison, il est le plus cohérent d'un point de vue financier. Des employés qui ont déjà travaillé dans l’entreprise, ce sont des employés qui auraient plus rapidement remis l’entreprise sur pied. C’était beaucoup plus intéressant pour le Comté qu’ils obtiennent le Yellow. Les trois dossiers étaient de toute façon très bons. Puis c’était un choix entre la continuité et la nouveauté. Est-ce qu’il faut continuer ce que faisait le Yellow avant, tout en apportant de nouvelles choses mais proposer de la continuité sur une boîte qui tournait déjà bien avant, ou faut-il amener de nouvelles personnes pour avoir de la nouveauté dans la gestion ? C’était la question qui se posait sur les trois derniers dossiers.”

Du côté de la Commission Employés, un autre critère important a pu entrer

en jeu.

“Pour notre part, nous pensons avoir fait le maximum avec notamment la catégorie “autre” où l’on pouvait accorder des points en plus pour une raison au choix. Avec Billie, nous avons mis le maximum de points aux dossiers répondant aux demandes de la Commission Employés que nous avions évoquées dans le communiqué du 19 septembre. Nous avons considéré que l'un des dossiers était plus équilibré à la fois sur un plan administratif et de gestion et à la fois sur un plan événementiel, là où d'autres manquaient de développement ou d'expériences (...) Par contre, il est vrai que les membres 

de l'Assemblée qui ont plus d'expérience ont remarqué des détails qui nous  paraissaient insignifiants. Les entretiens ont surtout servi à éclaircir certains points. On a essayé d’être les plus objectives possibles en se basant sur le barème ainsi que sur les entretiens et sans être influencées par les avis des autres membres de l'Assemblée. Il est vrai que c’est la première fois qu’on est élues. On prend nos marques petit à petit et on apprend au fur et à mesure mais on pense, en notre âme et conscience, avoir fait le bon choix.”